Vendredi 2 mars

Publié le par Cécile Gourhand

Le champ d’actions a pu être libéré. Ouf ! les camions sortent des douanes vers 12h. Un des véhicules est immédiatement dirigé vers le siège de Métissage à la sortie de Ouagadougou pour y être en partie déchargé. C’est un peu la fête chez Jean-louis et ses amis. Tout le monde fait la chaîne pour acheminer dans les locaux : les paquets de vaisselle, les machines à coudre, les vélos, les « concasseurs » à farine etc.. 
 
C’est un réel plaisir pour l’équipe, enfin, de pouvoir atteindre l’objectif et d’échanger avec les membres de l’association. Nous découvrons également d’autres acteurs bretons mandatés par « l’enseigne » Métissage pour construire le gros œuvre d’un bâtiment scolaire. En fait ce sont de jeunes du centre « CFA » (Centre de Formation des Apprentis) de Vannes qui effectuent un stage pratique dans la banlieue de Ouaga.
 
Après le travail physique, les deux associations échangent sur leurs actions respectives ; Métissage rappelle par la voix de son Président d’Honneur, Mr Tiéba Diumbo, la création de cette antenne par Madame Jeannette Badouelle il y a un peu plus de 6 mois. Depuis, l’organisation mise en place a créé des ateliers, de couture, d’informatique, de tissage, …et redistribue dans les familles les dons reçus par container. Ce sont 11 personnes regroupées autour de Jean-Louis Ehua qui essaient de répondre à la demande des habitants des villages environnants. Les sourires et le bonheur de ces gens laissent imaginer leur capacité à affronter les problèmes de la vie africaine et leur détermination à apporter le réconfort dans ces quartiers bien éloignés de tout.
 
Depuis notre arrivée à Ouagadougou, nous avons souvent la visite d’un jeune homme, qui s’intéresse de près à l’activité d’ASF et qui cet après-midi s’est dépensé physiquement auprès de nous.
Faisons connaissance avec BOUBA.
Jeune homme de 26 ans, il vit auprès de sa mère alitée dont il s’occupe le plus qu’il peut. Privé d’étude (disons d’école) pour pouvoir acheter des médicaments à sa mère, il revendique la profession d’artiste musicien.
-Alors Bouba, explique-moi pourquoi tu es si proche de nous.
 
« J’ai connu Monsieur Maurice, le président, à l’occasion de sa venus en fin d’année 2005. Je suis vraiment content d’être avec Action Sans Frontière, parce que j’avais été impressionné par Maurice. Dès que j’ai su qu’il allait revenir, j’étais content de le rencontrer à nouveau.
Mais, j’aimerais travailler avec vous, parce que je préfère le travail physique. Dans mon pays, il n’y a pas de travail. J’aimerais faire partie de votre groupe. Je suis motivé par votre action en Afrique, parce que vous comprenez la situation, vous me comprenez et votre travail me plait beaucoup. J’apprécie votre association et quand vous allez partir, vous allez beaucoup me manquer… »
 
C’est ce même Bouba qui m’a expliqué avec ses mots l’histoire récente du Burkina et son désespoir de constater la situation de son pays.
 
Voilà quelques instants de vie meilleure donnés à ce jeune dont la seule volonté ne suffit pas à le faire grandir. Il lui faut un encadrement et une motivation. Son pays saura-t-il les lui donner ?
 
Afrique, c’est toi qui a la réponse………….

Publié dans Les étapes

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